Reportage et photo déménage ! Je vous invite à retrouver ce nouvel article sur mon nouveau blog. C'est par là !
Reportage et photo déménage ! Je vous invite à retrouver ce nouvel article sur mon nouveau blog. C'est par là !
On ne peut pas dire tout ce qu'on veut avec des images. Ou en tout cas on peut pas le dire n'importe comment.
J'ai été attiré, lors de ma veille sur des sujets photos par un titre du Wall Street Journal : Wind of Change in Havana. Régulièrement abreuvé d'images pitoresques de Cuba, je me suis dit qu'il s'agissait là d'une bonne occasion de voir autre chose. Peut-être des photos d'entreprises un peu modernes ou de petits commerces d'un nouveau style, de voir le mode de vie d'une nouvelle classe moyenne... ou tout autre chose, moins préconçue, que le photographe serait capable de faire remonter à la surface. Bref je voulais être étonné, voir "du nouveau".
Las. Si le texte qui accompagne le portfolio explique que de nombreux changements économiques et sociaux sont en cours à Cuba... on n'en voit rien sur les images (belles néanmoins).
Ce sont les mêmes vieux taxis, vénérables mais défoncés. Les types dormant sur leur tricycles ou boxeurs prenant la pose dans une salle de boxe aux murs craquelés. Il y a bien une ou deux photos d'immeubles à l'aspect un peu moderne, mais ils sont noyés dans les images archi-revues de gamins plongeant dans la mer et dont le message est "voyez la vie simple et tout de même heureuse des Cubains". Pas de grand changement donc.
C'est donc à se demander qui ment ? Ou qui se trompe, en reproduisant le discours de l'ouverture et de l'évolution pour l'un et celui du statu quo mythique pour l'autre...
D'une toute autre manière, on ira jeter un œil au travail de Kadir van Lohuizen, de l'excellente agence Noor, pour le magazine TIME, sur les "fragiles progrès" de l'Irak et dont le titre n'est cette fois pas du tout trompeur.
____________________________
J'ajoute que je n'ai pas vu, sur le site du WSJ, le nom du photographe et que ça m'agace un peu.
A priori, les sites qui proposent sur Internet des photos en grand format, comme The Big Picture du Boston Globe, ne m'attirent pas trop. Par la compilation qu'ils font d'images disparates fournies par des agences et des photographes différents, ils n'ont à mon goût pas assez d'unité dans le traitement des événements.
Oui, souvent le résultat est beau, voir bluffant... mais il ne s'agit finalement que de publier en grand les images dont tout le monde (ou presque) dispose sur les fils des agences. Dans un environnement qui ne laisse pas toujours une grande place à l'image c'est bien, mais des approches plus construites et basées sur des commandes ou des exclusivités (comme le fait le New York Times par exemple) me paraissent plus intéressantes en termes iconographiques.
Et pourtant, tous les médias qui utilisent ce format, justement un peu trop formaté à mon goût, ne s'en servent pas pour dire la même chose. La différence est frappante quand deux de ces sites construits sur le même modèle (ainsi le Big Picture Russe qui a copié le Big Picture original de Boston) traitent du même sujet. Cette fois, les deux sites en question ont rendu compte, chacun à sa manière des boues toxiques qui se sont déversées en Hongrie la semaine dernière. Et le résultat, s'il est proche, ne laisse pourtant pas la même impression.
Bien sûr, il faut garder à l'esprit que la version russe publie 16 photos contre 30 pour la version américaine, les chiffres sont donc à mettre en regard de manière proportionnelle.
Première impression : il y a plus de place pour les victimes dans la version russe. En fait il y a plus d'images où les victimes sont présentes dans la version US, mais avec 10 pour 30 images (US) contre 7 pour 16 images (RU), la proportion est moindre. D'autant que les six premières images de la version RU comportent des personnages, alors que seule la première de la version US présente un personnage dans le début de la sélection.
La version US a laissé une place beaucoup plus importante aux paysages : 7 images contre 1 seule dans la version RU. Elle laisse aussi beaucoup plus de place aux photographies de dégâts purement matériels (9 contre 1 seule dans la sélection RU).
Enfin, le site américain reproduit deux photos de chiens morts, assez graphiques, avec ce rouge caractéristique de la catastrophe et un effet de matière qui renforce la dureté de l'image. Du côté russe les seuls animaux morts sont des poissons, et le seul chien présent, est bien vivant.
De mon côté, j'ai l'impression que le Big Picture américain tombe beaucoup plus que son homologue dans le piège du spectaculaire. Piège inhérent à ce type de format (c'est bien pour "faire spectaculaire" qu'on a choisi le grand format non ?) mais qui du coup aurait nécessité d'être contrebalancé par un choix plus sobre des photos...
Ce dimanche 10 octobre, on vote au Kirghizistan. Il s'agit des premières élections depuis l'éviction, en avril, du précédent président : Kourmanbek Bakiev. L'occasion de découvrir en images ce pays méconnu.
Le Kirghizistan n'est pas un pays qui a attiré beaucoup de photographes. Sorte de "ventre mou" de l'Asie centrale, le pays instable a vu, en avril, son président renversé. S'en sont suivis des troubles entre les deux principales ethnies du pays : Ouzbeks et Kirghizes. A cette occasion on a vu quelques photos de "news" de ce pays, principalement des agences filaires Reuters (par Vladimir Pirogov), AFP (par Victor Drachiev et Vyacheslav Oseledko) et AP (par Ivan Sekretarev).
Les images de ces deux événements sont à voir notamment sur The Big Picture, le blog du Boston Globe :
Avril 2010 : Juin 2010 :
Si ces sélections ont l'avantage de rassembler tout un ensemble d'images sur un même thème, elles ont le défaut de manquer d'unité. On ira donc aussi voir les images sélectionnées par le blog LENS du New York Times qui a le bon goût de présenter des reportages de photographe dans leur intégralité, avec donc plus d'unité dans les photos. On découvrira donc avec intérêt le travail du photographe freelance basé à Moscou James Hill et envoyé à Osh (dans le sud du Kirghizistan) par le NYT, ainsi que son témoignage sur les conditions de travail lors de ce reportage. Ses photos sont moins "choc" que nombre de celles retenues par The Big Picture, mais elles n'en sont pas moins touchantes.
Enfin, on peut aussi s'intéresser à d'autres images du Kirghizistan. Des images prises en temps de paix. Elles permettent de mieux découvrir la vie quotidienne de ce pays et de ces habitants. la vie difficile d'une ancienne république soviétique ou presque tout semble s'être effondré en même temps que le bloc de l'Est.
On retiendra ce travail de Carolyn Drake pour le New York Times. Assez poétique, esthétique et centré sur la vie rurale d'un pays composé à 94 % de zones montagneuses.
Et l'excellent travail de William Daniels, qui lui s'est plus concentré sur les villes du pays, avec son projet intitulé "Faded Tulips" (il avait aussi publié des photos lors des émeutes de juin 2010, à voir ici et qui en a parlé sur le blog L'œil du viseur ici et là).
J'ai vu passer aujourd'hui un reportage frappant sur la crise alimetaire au Nigéria par Marco di Lauro, de l'agence Getty. Ce n'est pas le premier reportage de ce genre que l'on voit. Le sujet est malheureusement récurrent du photojournalisme. Il est bien traité. Comme souvent ,le photographe travaille dans un camp d'aide aux victimes de la famine, on y voit les gens qui recoivent de l'aide, on voit aussi le bétail mort, et bien sûr, malheureusement, des enfants aux os saillants, épuisés par la famine.
Mais ce qui frappe, et à y réfléchir plus précisemment je pense désormais avoir eu la même impression en voyant de précédents reportages sans pouvoir alors mettre de mots dessus, est l'absence des hommes.
Hormis un médecin, on ne voit pas d'hommes sur ces images. Pourtant une telle catastrophe devrait toucher aussi bien les hommes que les femmes. Si je comprends que dans la répartition des tâches, telle qu'elle s'effectue dans une grande partie de l'Afrique, c'est la femme qui s'occupe de l'enfant, il n'en reste pas moins étonnant que dans un tel état de catastrophe, l'homme ne soit pas là pour aider la femme.
Quand on sait que souvent se sont les femmes qui travaillent aux champs - on en voit d'ailleurs dans ce reportage qui partent à la cueillette ou qui préparent de la nourriture (présentée d'ailleurs comme partiellement toxique) - et qu'en plus ici elles s'occupent de bébés mal-nourris... on se demande ce que fait le reste de la famille et plus particulièrement l'homme de la maison.
Pour le moment, la question reste en suspend.
Ayant fait le choix de partager mon temps entre photo et journalisme, je ne peux pas me dire entièrement photographe. J'en garde cependant certaines sensibilités (au sens positif comme négatif) que j'ai parfois dû mettre au placard lors de la réalisation de certains travaux multimédias.
La sélection des photos : "Mais non je veux pas la mettre celle-là, elle est nulle!"
Revenu d'Afrique avec Jean pour notre reportage Africascopie, me voilà à faire la sélection des photos. Parmi plus de 2 500 images, me voilà en train de tailler, de supprimer des lots entiers de photos. Sachant que la construction d'un montage multimédia impose une construction plus fournie du reportage, j'en garde néanmoins plus que ne me dictent mes goûts.
Oui mais voilà, en multimédia il faut des images, toujours plus d'images. C'est la première frustration du photographe qui se frotte aux multimédia. Certains seront contents de pouvoir ajouter certaines images qui sont autant de liant, de ciment pour leur histoire. De mon côté, j'ai souvent préféré les sélections un peu sèches et ajouter des images qui ne me satisfont pas est passablement difficile.
Voir certaines images moyennes prendre place dans une sélection de meilleur niveau, me donne l'impression de gâcher le travail. J'ai l'impression de ne voir plus que ces images médiocres et me dis que le spectateur fera de même. Qu'il ne considèrera plus le travail qu'il voit comme celui d'un photographe alors qu'il ne l'aurait pas discuté devant un choix plus restreint mais de meilleure tenue.
La solution ? Pour le moment je ne vois que celle de ne plus faire que de belles images. Facile à dire.
Le cadrage : "Ah mais ça serait mieux si on le voyait le téléphone qu'il tient dans sa main là. Non il faut couper ? bon ok..."
Cette petite coquetterie n'est malheureusement que la première des déceptions qui guettent le photographe passé au multimédia. Il en est une bien pire quand on commence à s'attaquer au montage et à l'assemblage de deux médias qui auraient peut-être mieux fait de ne jamais fricoter : photographie et vidéo. La question qui se pose alors très rapidement (dès qu'on ouvre un "projet" de montage vidéo pour ceux qui maîtrisent) est celle du format. Et bien sûr, même si les fabricants d'appareils photos et de caméras ne sont qu'une seule boîte, ils n'ont pas choisi les mêmes formats pour l'un et l'autre de leurs produits.
Alors que pour le photographe, ce choix est primordial. On lui a bien assez rebattu les oreilles avec les sacro-saintes règles de composition, avec les règle des tiers, avec les constructions en diagonales et l'équilibre des masses pour qu'il devienne frileux et un peu craintif. Mais tout cela se casse la gueule quand il se rend compte (1) - qu'il va devoir harmoniser ses images et celles de la vidéo ; (2) que c'est plutôt sur la vidéo qu'on va s'aligner ; (3) que celle-ci a été tournée en 16:9eme parce que c'est la mode et que ça va l'obliger à couper soit la tête des gens, soit leurs jambes, soit un morceau des deux ! Quant à glisser dans le futur montage, mieux vaut arrêter tout de suite d'y penser, ce serait se faire souffrir inutilement.
La solution ? S'y préparer à l'avance. En partant en Thaïlande j'avais anticipé le recadrage des photos en 16:9eme et imaginait donc mon cadre en plus allongé... manque de bol, le format des portfolios du Monde.fr est encore plus panoramique et allongé.
La retouche et l'animation : "Oui c'est beau... mais c'est plus vraiment ma photo quand même"
Les problèmes de sélection et de recadrage, finalement, ça pouvait aussi arriver en presse magazine. Le multimédia a inventé une nouvelle torture pour photographe : l'animation.
Les animations, se sont tous ces petits mouvements que l'on imprime aux photos dans un diaporama ou dans un montage multimédia. Cela ne paraît pas énorme comme ça ; mais quand on a appris la photo en lisant n'importe quel magazine photo français ou en suivant de courtes formation en France (je précise car ce n'est peut-être pas vrai ailleurs), on a été pour ainsi élevé dans la rigueur du cadrage avec un filet qui va autour. Le photographe travaille avec un champ et un hors-champ, il pense que son cadre est une limite, une frontière ou s'arrête le sens qu'il a choisi de donner à une scène. Mais là, voilà un petit malin qui ajoute du mouvement à sa photo, qui parfois lui imprime des effets de pseudo 3D ou qui n'en retient que quelques éléments, effaçant les autres.
Pas mal de photographes feraient une crise cardiaque. Et cette fois, il n'y a pas de solution, car tout ça, si c'est entré dans les mœurs à cause d'Apple et de ses diaporamas aux effets automatiques, n'est pas qu'une mode. Cela va rester dans les usages un bon moment (et peut-être même empirer), parce que ça marche. Cela capte indéniablement le regard et l'attention des lecteurs... donc on va continuer à l'utiliser.
Alors oui, il y a une solution : accepter de ne pas être le seul à donner pouvoir donner du sens à une image, savoir qu'un graphiste peut la reprendre et la modifier pour la faire mieux entrer dans une histoire, pour lui donner plus de sens. Finalement, laisser un peu son ego de côté et mettre son travail au profit du journalisme et de la narration.
Et quand on voit ce genre de travail (réalisé en maltraitrant les images de types qui comptent parmi les meilleurs photographes actuels) on se dit que ça vaut la peine (via @Vigieduweb) :
Ça y est Africascopie c'est fini et bien fini. Après trois semaines de reportage, plusieurs jours d'écriture de différents papiers, de tri de quelques 2500 photos, 11 heures de son et un peu de vidéo, enfin environ dix de montage (les week-ends ou les nuits), on peut enfin ranger le matos et classer les photos dans le fond d'un disque dur. On s'est bien amusé, mais maintenant que le webdoc est en ligne, il est temps de prendre un peu de recul et de faire le point.
Un des points qui nous a semblé important en réalisant ce projet était de faire en même temps un blog et un webdoc. Sur ce plan, je pense que c'était un peu une première. Entendons nous bien, plusieurs réalisateurs de webdocumentaires ont tenu un blog en même temps qu'ils réalisaient leur doc, durant le montage voire même pendant le reportage*.
Mais souvent il s'agit d'un blog « making off », où l'on raconte les différentes étapes de la réalisation, sur le mode « nous sommes allés voir un-tel... qui nous a raconté ça... on en est là de la réal'...». Cela apporte des informations, mais qui sont difficilement dissociables du résultat final que sera le webdoc. De cette manière on en garde un peu sous la pédale pour la suite.
De notre côté, nous souhaitions proposer un blog autonome. Pour la simple raison que nous n'étions pas sûr de pouvoir réaliser ensuite un documentaire, nous voulions que le blog soit en lui-même un traitement en profondeur de notre sujet : l'Afrique dans la révolution numérique. Cela a imposé une manière de travailler qui a ensuite eu de l'influence sur le documentaire et qui me font désormais penser que réaliser un blog en même temps qu'un webdocumentaire est possible mais compliqué et imposera une nouvelle organisation au reporter qui s'y frottera.
La diversité des sujets contre la profondeur (un sujet par jour c'est chouette... mais...)
Pour l'ensemble du projet Africascopie, nous avions un angle clair dont nous avions discuté avec le rédacteur en chef du Monde.fr : l'impact socio-économique des nouvelles technologies en Afrique. Reste que pour le blog, il nous fallait trouver non seulement des angles, mais aussi des sujets originaux tous les jours ou presque. Il nous fallait aussi répondre à l'impératif du « blog invité » du Monde.fr qui peut se retrouver en « une » du site. Ce qui nécessite que chaque article soit compréhensible seul, pour le lecteur qui peut tomber dessus sans avoir lu les précédents. Chaque article devait donc à la fois s'inscrire dans la suite des précédents et éclairer à lui seul une thématique.
Celui qui a déjà réalisé un documentaire (dont je n'étais pas avant Africascopie) ou même un long reportage voit bien qu'il y a là une sacrée différence d'approche. Si le documentariste va aborder plusieurs aspects de son sujet, il va tout de même s'y attarder, doubler les prises de vue, attendre le moment propice à tel ou tel plan, organiser une rencontre entre ses protagonistes, bref il va prendre le temps de réaliser son sujet. Impossible pour nous.
Concrètement nous sommes partis sur un rythme de deux sujets par jour pour ensuite pouvoir les étaler sur les jours où nous n'écrivions pas. Car le blog nous a obligé à ce qu'on pourrait appeler une « une construction non-linéaire du reportage ». Concrètement, cela veut dire que nous avons dû partager notre temps entre ces deux objectifs contradictoires. Nous n'avons pas pu engranger petit à petit nos « plans » nos scènes, suivant un plan établi à l'avance. Lorsque nous réalisions un sujet pour le blog qui nous paraissait valoir une place dans le webdoc, nous nous arrangions pour pour pouvoir y revenir plus tard et y consacrer plus de temps, mais parfois ça n'était pas possible.
Complémentarité...
Nous avons eu ce temps, par exemple, pour le portrait de Moussa Diara avec qui nous avons pu passer quelques moments très intéressants, notamment en allant le voir chez lui et ainsi discuter plus en profondeur. Même chose pour le sujet sur la télémédecine qui occupe tout un chapitre du webdoc alors qu'il est presque absent du blog. Dans ces deux cas, on touche à la complémentarité des deux supports.
Et antagonisme...
Mais dans d'autres cas, nous savions que le sujet ne se représenterait pas deux fois, parfois par manque de temps (à la décharge de Mbeubeuss par exemple) ou parce que la rencontre était tout à fait fortuite (comme avec l'aviculteur Miami). Sur le coup, nous ne savions pas si le sujet nous servirait pour le webdoc. S'il n'avait fallu faire qu'un blog, deux ou trois photos auraient été suffisantes, un peu de son, le reste serait passé par des mots et du texte. Pour pouvoir espérer s'en servir ensuite, il a fallu multiplier les prises de vue et de son. Dans ces cas, l'intensité de travail n'a pas été du tout la même que pour un blog. Je pense qu'elle n'a pas été non plus la même que pour un seul documentaire qui ne serait pas « dispersé » à aborder d'autres sujets que ceux qui figureraient dans le produit final.
Un atout éditorial et d'audience
Je pense que dans la logique éditoriale d'un organe de presse, pouvoir faire à la fois un blog et un webdocumentaire est un enjeux important en terme d'audience et d'image. Le blog inscrit une thématique dans la durée, le webdoc lui apporte un produit fini, de type « magazine » qui apporte un peu de recul à un moment où l'on reproche au web de ne pas décoller le nez du fil AFP. Pour l'audience les deux se renforcent mutuellement : les personnes ayant suivi le blog iront plus facilement vers le webdoc, et ceux qui commencent par le webdoc iront peut-être chercher plus d'informations sur le blog.
C'est possible, mais cela demande une grande souplesse de traitement sur place et surtout la capacité à ne se fermer aucune porte au moment du reportage. A cet aune, les 2500 photos d'Africascopie ne pèsent finalement pas si lourd (à part sur mon disque dur).
*voir à ce titre le remarquable blog de web-reporter.net qui a fonctionner de cette façon et sur une échelle très longue qui plus est. Où celui de Prison Valley, qui dans le genre making-off a le bon goût de mettre l'eau à la bouche.