18 mai 2009
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20:56
Récemment on m'a conseillé un reportage du Bombay Flying Club "avec de la haute définition ça pète".
Techniquement, le travail est fort réussi. Les photographies sont belles, d'un noir et blanc fortement contrasté avec de la vidéo traitée de la même manière, cadrages décentrés et noirs profonds. Tout pour plaire aux amateurs de multimédia ou de photo...
Et pourtant tout ça me laisse sur ma faim avec même un petit goût déplaisant. Tout d'abord le traitement très esthétisant passe mal. C'est beau, mais pas toujours utile au sens... donc gênant au plan de la construction journalistique. Ajoutez à cela une musique entêtante et certainement pas prise sur place mais montée en studio pour "faire vrai" et ajouter un brin d'angoisse au noir et blanc très contrasté déjà difficile à vivre... vous comprendrez que ce sujet me serre l'estomac avant même de commencer.
Avant de commencer, justement, il faut passer sur l'onglet "Story" et là, comble de la précision journalistique on a droit au très objectif "Êtes-vous prêts à passer six minutes en enfer ?" . Un peu trop non ? J'aurais apprécié que le journaliste me laisse le choix de savoir si ce que je vais voir relève ou non de l'enfer...
Bref à coup de cadrages qui ne montrent presque que les genoux des gens quand ils parlent, leurs mains quand ils placent du charbon sur un brasier ou que leurs pieds quand ils marchent... on finit par perdre le sens de l'histoire. Dommage, car elle vaut la peine d'être racontée... mais elle est assez dure pour qu'on n'ait pas à en rajouter trois louches il me semble, et surtout ne pas abandonner le sens à la technique comme il est parfois tentant de le faire lorsqu'on découvre un nouveau média, une nouvelle forme de narration. Cette dernière doit rester au service du sens.
Techniquement, le travail est fort réussi. Les photographies sont belles, d'un noir et blanc fortement contrasté avec de la vidéo traitée de la même manière, cadrages décentrés et noirs profonds. Tout pour plaire aux amateurs de multimédia ou de photo...
Et pourtant tout ça me laisse sur ma faim avec même un petit goût déplaisant. Tout d'abord le traitement très esthétisant passe mal. C'est beau, mais pas toujours utile au sens... donc gênant au plan de la construction journalistique. Ajoutez à cela une musique entêtante et certainement pas prise sur place mais montée en studio pour "faire vrai" et ajouter un brin d'angoisse au noir et blanc très contrasté déjà difficile à vivre... vous comprendrez que ce sujet me serre l'estomac avant même de commencer.
Avant de commencer, justement, il faut passer sur l'onglet "Story" et là, comble de la précision journalistique on a droit au très objectif "Êtes-vous prêts à passer six minutes en enfer ?" . Un peu trop non ? J'aurais apprécié que le journaliste me laisse le choix de savoir si ce que je vais voir relève ou non de l'enfer...
Bref à coup de cadrages qui ne montrent presque que les genoux des gens quand ils parlent, leurs mains quand ils placent du charbon sur un brasier ou que leurs pieds quand ils marchent... on finit par perdre le sens de l'histoire. Dommage, car elle vaut la peine d'être racontée... mais elle est assez dure pour qu'on n'ait pas à en rajouter trois louches il me semble, et surtout ne pas abandonner le sens à la technique comme il est parfois tentant de le faire lorsqu'on découvre un nouveau média, une nouvelle forme de narration. Cette dernière doit rester au service du sens.