Un article réalisé il y a environ un an sur un très bon groupe stéphanois.
Comme beaucoup d'autres groupes, les membres d'Aabsinthe se rencontrent au lycée. Seulement, alors que les autres s'arrêtent au bout de quelques temps, eux ont continué et sont en train de se faire un nom.
Le métal, musique héritière du hard rock, a tendance à faire un peu peur, ou au moins à laisser dans l'incomprenhension certaines personnes. Il est vrai qu'au premier abord, les cheveux longs, les habits noirs, et les cris sauvages de certains de ses adeptes peuvent interroger. Mais passer le premier étonnement on rencontre souvent des gens très sensés et qui pratiquent ce style par réel goût de la musique. Les musiciens du groupe Aabsinthe sont de ceux là.
Comment sont-ils venus à pratiquer leurs instruments (batterie, guitares, basse et clavier) dans un style aussi extrème que le death metal? La réponse est finalement simple et commune à beaucoup de groupes quels que soient les styles: «une envie de s'amuser, de se défouler un peu aussi» avoue Pierre, le chanteur. «Il y a aussi l'envie de répondre à des questions que l'on se pose un peu tous quand on est jeune, sur l'existence par exemple» ajoute-t-il à propos de ses textes.
Point important du death metal, et de la musique d'Aabsinthe en particulier, est la grande technicité instrumentale. L'essentiel est que la formation ne laisse pas pour autant tomber l'émotion. Les cinq membres font de la musique pour exprimer ce qu'ils ressentent et ne sacrifient pas ce besoin sur l'autel de la performance.
Passer un cap
Se faire reconnaître dans le milieu du métal est assez difficile. De nombreux prétendant en restent à jouer dans de sombres petits bars. Aabsinthe a su, grâce à sa maîtrise technique et surtout par la relative originalité de sa musique (influencée par des pointures mais gardant ses propres moyens d'expression) s'imposer petit à petit. Il y a peu le groupe a signé en distribution sur un label de métal et des publicités pour leur album The Loss of illusions sont parues dans les plus gros magazines de métal français. «Nous avons l'impression d'avoir passer un cap» confiait Sylvain, batteur, après avoir fait la première partie du groupe Gojira à Dijon il y a quelques mois.
Un cap qui se ressent dans leur manière de travailler ainsi que dans leur nouvelles composition. Toujours aussi violentes elles font pourtant ressentir beaucoup d'émotion. Une émotion que les deux compositeurs du groupe, Pierre et Hugo ne sont pas aller chercher dans la facilité d'une jolie mélodie: «On veut faire ressentir les choses par la force de la musique» analysent-ils.
Un morceau de ce groupe: Near death experience, issu de l'albume The Loss of illusion
Le site Myspace d'Aabsinthe avec plus de son.
Le site officiel du groupe avec des dates de concert.