17 décembre 2009
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Les Etats-Unis d'Amérique ce sont souvent racontées en image. La photographie y est rapidement devenue un vecteur de connaissance de soit, d'identité nationale même dirait on si le terme ne renvoyait pas en ce moment à un débat pour le moins douteux dans nos chaumières. Depuis la Grande dépression à la guerre d'Irak en passant par le Vietnam ou la lutte des droits civiques, il me semble que la société américaine et ses extensions ont cherché dans la photographie une exaltation, peut-être une preuve de sa propre existence ou un miroir dans lequel se regarder l'âme.
Aussi, on trouve souvent de belles pépites dans la production des "documentary photographers" américains. Ils sont très forts pour couvrir les conflits armés autour de la planète, mais aussi pour couvrir le quotidien. Ce que nos photographes nationaux ont plus de mal à faire (il me semble) depuis Doisneau et Cartier-Bresson.
Le reportage de Seamus Murphy sur la ville de Providence est dans cette veine. Il a la force de montrer en douceur une ville où la vie n'est pas simple, où il faut d'autant plus se battre pour s'en sortir que la quasi-totalité de la population est noire. La seule porte de sortie semble être l'équipe de football américain dont - bien entendu - le coach est blanc. Et où les rares blancs un peu riches vont tous dans le même lycée privé. C'est signé de l'excellente agence VII, ce qui n'étonnera pas les habitués de ce blog (et de sa colonne de droite).
Le reportage de Seamus Murphy sur la ville de Providence est dans cette veine. Il a la force de montrer en douceur une ville où la vie n'est pas simple, où il faut d'autant plus se battre pour s'en sortir que la quasi-totalité de la population est noire. La seule porte de sortie semble être l'équipe de football américain dont - bien entendu - le coach est blanc. Et où les rares blancs un peu riches vont tous dans le même lycée privé. C'est signé de l'excellente agence VII, ce qui n'étonnera pas les habitués de ce blog (et de sa colonne de droite).