Une clameur se fait entendre au loin.
Les bruits habituels de la ville on cessé depuis un moment.
La rue est déserté des voitures et des passants.
Mais le bruit qui vient est inhabituel de si bon matin.
Au coin de la rue, contre les immeubles elle se détache nettement.
C'est une foule qui s'avance lentement.
Des slogans indistincts suivent ce tas de jeunes gens.
Regarde les attentivement maintenant
Regarde ce que disent leurs regards, leurs sourires... leurs soupirs
Dans leur attitude tu vois leur fatigue, mais dans leurs yeux : leur plaisir d'être là
A leurs poings tu vois leur détermination, tu comprends l'hésitation dans leurs pas.
Où vont-ils tu ne le sais pas
Nous sommes en colère sans être triste
Politiques sans oublier d'être poétiques
L'Assemblée nationale est devenue un théâtre bourgeois,
Alors Les théâtres bourgeois doivent devenir des assemblées nationales.
Ce soir nous brûlons les illusions,
Manifestations resistance insoumition
La haine à la haine répond
Mai 68 :dernière couche de peinture
Et ce connard nous parle de droiture
Il nous tend la main
Quand nous levons le poing
Peut-être que lorsque le dernier des sociologues aura été étranglé dans les tripes du dernier bureaucrate, on en aura fini avec ce qu'il appellent « des problèmes »?
Autour du visage un keffier
Dans nos yeux la fierté
Un pavé: La peur au bide
Un coktail: L'Envie de faire le vide
Les barricades barrent la route mais ouvrent le chemin
Peut-être bien que tu verras pleurer des copains.
Ton rêve ne dureras peut-être pas jusque à demain
Alors Embrasse ton amour, mais ne lâche pas ton fusil
Sâche où tu vas mais n'y va pas
Désserre les dents mais serre les poings
C'est pas les girouettes qui tournent c'est le vent
Mais ce soir... c'est la peur qui change de camp.